Voyage de noces

« Alain Denizet est un historien de l’espèce des orpailleurs. Du fond des archives, il extrait de joies pépites (…) II y a beaucoup à découvrir au cours de cette lecture », Pascal Ory in préface.

« Alain Denizet nous présente une nouvelle étude historique passionnante :  le voyage de noces au milieu du XIXe siècle, champ de recherche vierge. » site ActuaLitté

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Aujourd’hui, le voyage de noces est toujours à la mode.

Mais sait-on que ses débuts remontent seulement au milieu du xixe siècle ? En 1853, sur un petit carnet, Henri et Jenny Pelé, bourgeois de Courville-sur-Eure, en Eure-et loir, ont écrit le récit de leur incroyable périple nuptial de cinquante-sept jours. C’est un document exceptionnel : il est la plus ancienne archive connue en France sur ce sujet, encore peu défriché par les historiennes et les historiens.

Couplé à un magnifique cahier iconographique, ce livre permet d’accompagner les mariés jour après jour et ainsi de s’interroger sur leurs émotions, leurs bonheurs et le mystère de leur intimité.

Voyage de noces pour eux ; voyage dans le temps pour nous.

En diligence ou à vapeur, les jeunes époux nous entraînent dans un véritable tour de France : Blois, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille, Avignon ou encore Lyon… Trente-deux étapes urbaines rompues par la pause pyrénéenne, apogée de leur voyage de noces. 

           Curieux de tout, Henri et Jenny multiplient les visites, s’abandonnent au plaisir des promenades à pied et à cheval, expérimentent les bains à Marseille, découvrent l’immensité de la mer, éprouvent le vertige des montagnes…

Les deux photographies ont été prises au studio Sabotier-Blot, 32 rue de Valois à Paris. Elève de Daguerre, Sabotier-Blot avait ouvert son studio de daguerréotype en 1842.

Il est très probable que les portraits d’Henri et Jenny aient été faits le 26 juillet 1853 à l’issue de leur voyage de noces.

 

Ce qu’ils ont vu et éprouvé ( extraits du cahier iconographique du livre, 50 p.)

 

 

 

Luchon, 1er et 2 juillet 1853 « Belle ville, très bien bâtie, située comme au fond d’un entonnoir »

Montpellier 10 et 11 juillet « Magnifique promenade du Peyrou, ornée de beaux arbres et de la statue équestre de Louis XIV »

Bagnères de Bigorre, 27 juin. Déception esthétique… Henri écrit :  » Le bruit des eaux est un ennui que j’ai éprouvé dans cette partie des Pyrénées. Il distrait et empêche l’âme de se recueillir ».

Toulon, 15 juillet. Visite de l’arsenal. Frissons…. « Les forçats. Celui qui a le bras coupé, le sculpteur de coco »

Marseille, 16 juillet, plage du Prado. Sensation inédite : « Nous avons pris un bain ».